Résumé de la saison 2024

Le Castellet (19 au 21 avril 2024) :

Le Trophée Lotus a débuté la saison 2024, trente-septième du nom, sous les meilleurs auspices. En effet, ce sont plus de cinquante pilotes qui ont déjà participé aux deux premières épreuves.

Le trophée a tout d’abord eu l’honneur de participer au prestigieux Grand Prix de France Historique sur le circuit Paul Ricard où plus de 80 000 spectateurs ont assisté à deux superbes courses, remportées par le champion sortant, Dominique Vulliez.

Avec 45 voitures sur la grille de départ, nous étions encore le plateau le plus fourni du meeting. Ce plateau est essentiellement constitué d’authentiques Lotus Seven d’avant 1970, avec quelques Caterham Kent (des années 80 et 90).

Nos petites Seven ont côtoyé à cette occasion, les formules 1 des années passées et bien d’autres plateaux de véhicules historiques légendaires. Ce fut une belle fête de l’histoire du sport auto, dans ce magnifique complexe du circuit Paul Ricard.

VulliezDominique Vulliez n° 36, vainqueur au Castellet.

Antoine Blanc n° 79 devant Christian Odin n° 9, au Castellet.

Dijon (3 au 5 mai 2024) :

Après le mistral provençal direction la Bourgogne où nous attendait une météo capricieuse qui rendit l’adhérence sur la piste, fort précaire. Cet autre temple de la F1 qui vit les pilotes Lotus briller a été récemment totalement rénové aux meilleurs standards modernes.

Malgré une météo capricieuse, l’ensemble des concurrents (à une exception près) a ramené les autos intactes, ce qui dit de la qualité de nos pilotes et de la sécurité que nous prônons lors de ces compétitions.

Nicolas Beloou n° 12 mène le peloton à Dijon.

Cyril Jacquet n°24 devant Philippe Koenig n° 39 et Anthony Delhaye n°5, à Dijon.

Charade (31 mai au 2 juin) :

Absent du calendrier du Trophée Lotus l’année dernière, le circuit de Charade a été le théâtre de nombreuses batailles en piste, ce week-end de la fin du mois de mai ! Les 30 pilotes engagés ont su s’adapter aux conditions climatiques changeantes pour en découdre sur ce tracé exigeant de 3,975 km.

Météo capricieuse, circuit vallonné, l’adrénaline n’a pas manqué sous les casques pour faire de ce meeting un des plus apprécié de la saison. Et les favoris furent au rendez-vous.

En effet, Dominique Vulliez auteur d’une pôle stratosphérique en 2.13.683 reléguait son dauphin Nicolas Beloou à plus d’une seconde, donnant ainsi le ton de ce qui sera un récital lors des deux manches disputées. Nicolas a pourtant tout essayé mais Dominique était vraiment au-dessus laissant à Xavier Jacquet, Florent Cazalot et Anthony Delhaye les accessits. A noter ensuite, les performances régulières de Manu Garcia, Cyril Jacquet, Baptiste Hiverniau réguliers et rapides, toujours dans le top ten.

Dans la catégorie des malchanceux, citons Xavier Jacquet (levier de vitesse cassé), Jérôme Cattelin (handicapé par un œil déficient car victime la veille d’une projection non identifiée) et Serge Peinetti (victime d’une sortie de route violente au volant de sa Porsche, dans l’épreuve d’endurance des 200km et  qui n’a pas pu prendre le  départ de la seconde manche).

Vincent Bayard n° 13 et Jérôme Cattelin n° 60, à Charade.

Jean-Pierre Vacher n° 18 et Renaud Miller n°65, à Charade.

Magny Cours (5 au 7 juillet) :

Un mois plus tard à Magny-Cours, c’est de nouveau Dominique Vulliez qui domine le week-end en s’offrant la pôle et les deux courses, prenant par la même occasion la tête du championnat. Florent Cazalot, Anthoni Vetro et Philippe Koenig se partagent les autres places du podium. A noter, le malchanceux Nicolas Beloou victime d’une défaillance mécanique mineure qui ne lui permit pas de finir la course 1 et qui s’élancera en fond de grille dans la course 2, pour finir P5 après avoir doublé 33 concurrents en 30 mn.

Une fois de plus le Trophée Lotus a assuré le spectacle sur la piste et l’ambiance sur le paddock.

Didier Berrezai n° 35, Antoine Boucherie n°99, Dominique Vulliez n° 36
et Philippe Lamoulie n° 59, à Magny-Cours.

Jean-François Faye n°22, à Magny-Cours.

Nogaro (6 au 8 septembre) :

Ensuite direction le sud-ouest où les Lotus après 3 ans d’absence se retrouvent à Nogaro, sur le magnifique circuit Paul Armagnac et ce sont  32  Seven qui sont inscrites sur la grille de départ. Une fois encore, c’est une météo changeante qui nous attend et qui met à contribution les préparateurs et leurs pilotes. Quels réglages adopter, quelle monte de pneus ? Au Trophée Lotus, les pneus sont imposés mais les pneus neufs sous la pluie, c’est mieux non ? La fin du championnat approche et les contrôles sont plus rigoureux, les autos ne doivent pas dépasser 615 kg pilote à bord, les sept premiers sont pesés ainsi que 5 autres autos tirées au sort. Ouf ! Tout le monde est conforme, même si certains frôlent  la sanction à 1kg près. Autre particularité du trophée, les moteurs ont un limiteur de régime à 6800 tours/mn afin d’éviter les préparations trop coûteuses. Ces limiteurs sont encapsulés à l’usine afin d’éviter toute tentative d’intervention extérieure visant à améliorer la performance. De surcroît, les 7 premiers de chaque séance rendent leur limiteur afin qu’ils soient tirés au sort pour la séance suivante. Le sérieux du règlement et sa stabilité sont les recettes de la pérennité de cette formule monotype qui laisse la part belles aux talents des pilotes.

Mais revenons à la piste et ce week-end là, les cartes sont rebattues puisque le toulousain Florent Cazalot en quasi régional de l’étape, a régné sur son jardin en accomplissant le grand chelem, c’est dire la pôle, le meilleur temps en course et la victoire dans les deux courses. Nicolas Beloou et Anthony Delhaye se partagent les deux autres marches du podium. Dominique Vulliez, le tenant du titre ayant eu, une fois n’est coutume, des problèmes mécaniques (joint de culasse ) est chassé de la première place du classement général et on assiste a un regroupement de quatre pilotes pouvant décrocher le titre de vainqueur du Trophée Lotus 2024.

Qui de Nicolas Beloou, de Florent Cazalot, d’Anthony Delhaye ou de Dominique Vulliez sera
sacré ? Le suspense est total.

Val devienne (18 au 20 octobre) :

Pour la dernière manche du Trophée Lotus, les trois prétendants au titre de champion 2024, Florent Cazalot, Nicolas Beloou et Dominique Vulliez étaient bien sûr au départ, prêts à en découdre.

Dès les essais qualificatifs, le toulousain Florent Cazalot mettait son empreinte sur le week-end en réalisant la pôle position sur une piste à l’adhérence précaire, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Beloou et Vulliez étaient à plus de deux secondes, ce qui dit de la performance de Florent.

La course 1 fut aussi disputée sur une piste piégeuse car très humide et grasse  par endroit, ce qui valut quelques figures non imposées à certains, heureusement sans gravité. Cependant les hommes de tête, toujours les mêmes, rapides et adroits ne faisaient pas de fautes majeures et le trio de prétendants était bien aux avants postes. Florent un peu généreux parti au large en fin de ligne droite dans les premiers tours, mais remontait rapidement au combat, sans empêcher toutefois la septième victoire du haut savoyard Dominique Vulliez. Florent empochait à cette occasion le point du meilleur tour en course qui s’avèrera précieux dans le décompte final.

Tout était donc encore possible à l’orée de cette deuxième et dernière manche, disputée une fois n’est pas coutume sous le soleil et sur une piste parfaitement sèche. Et ce fut un spectacle grandiose tant les acteurs de cette finale firent preuve de talent et de combativité.
Derrière eux, à signaler le retour de Xavier Jacquet, pas très loin des hommes de tête.

Départ des essais chronométrés au Val de Vienne.

Gaëtan Jan n° 100, Christian Odin n° 9, Lionel Vancheri n° 40 et Eric Giraud n° 55,
au Val de Vienne.

Malheureusement le cœur du peloton a vu quelques incidents de course qui avec un peu plus de retenue de certains pilotes auraient pu être évités. Ainsi ce sont quatre autos victimes de dommages matériels qui ne purent finir la course, sans oublier un début d’incendie sur la Seven de Philippe Koenig. Mais le principal spectacle se tenait à l’avant du peloton où les positions changeaient presque à tous les tours.  Florent Cazalot était finalement devancé dans le dernier tour par Nicolas Beloou alors que Dominique Vulliez plus rapide sur le sec avait déjà pris les devants pour gagner cette deuxième manche. A l’arrivée, et après vérification des points acquis par chacun (les pilotes ont droit à une course joker et ainsi retranche le moins bon résultat), c’est avec  un immense sourire que Florent fut sacré vainqueur du Trophée Lotus 2024, avec 350 points devant Nicolas Beloou 348 points et Dominique Vulliez 346 points, tous les trois dans un mouchoir de poche. Finalement, la différence s’est peut-être faite sur une pôle et/ou un meilleur tour en course obtenu pour quelques centièmes de seconde et qui ont permis les deux points d’écart à la fin de la saison.

Florent Cazalot, lauréat du Trophée Lotus 2024 à droite et son prépateur,
Emmanuel Garcia-Imaz à gauche.

En tous cas, merci à tous pour votre énergie, votre passion et le spectacle donné sur la piste et quelques fois en dehors (mais ce qui se passe sur le paddock reste sur le paddock).

Et enfin, un grand merci aux 67 concurrents qui ont participé à cette trente-septième édition du doyen des trophées historiques français.

Longue vie au Trophée Lotus et vivement la saison 2025.